Ne
tournons pas autour du pot. Les nouvelles de Syrie, aussi bien sur le
plan humanitaire que sur le plan politique, ne laissent aucun libanais
indifférent. Si elles soulèvent beaucoup de questions, elles
n'apportent en revanche que peu de réponses. Quelques certitudes en vrac.
"No terrorism, we want freedom" est incontestablement un slogan noble.
Les protestataires syriens souhaitent un profond changement en Syrie.
Il en est de même pour les militants du 14 Mars. Chacun ses raisons.
Les rafistolages de Bachar El-Assad n'apaiseront pas la population syrienne.
L'intifada syrienne a pour vocation de renverser le régime alaouite.
Ce régime usera de tous les moyens, sécuritaires et diplomatiques, pour se maintenir en place.
Il s'effondrera un jour, c'est le cours de l'Histoire… mais c'est pas demain la veille.
Le jour où ça arrivera, un nouveau régime se mettra en place car la nature a horreur du vide.
Il est difficile de prédire aujourd'hui quelle sera sa composition. De toute façon, c'est une affaire exclusivement syrienne.
Ce qui ne l'est pas, c'est la relation entre le Liban et la Syrie. D'où les incertitudes et un lot de questions que beaucoup de libanais se posent encore et toujours!
- Que pensent les protestataires, de l'offensive syrienne contre le Courant du Futur et des surprises promises?
- Que pensent-ils également des poursuites judicaires syriennes engagées contre des dizaines de personnalités libanaises du 14 Mars?
- Quelle sera leur attitude concernant le Tribunal Spécial pour le Liban si des syriens sont inculpés des assassinats politiques commis au pays du Cèdre? Seront-ils arrêtés et transférés à La Haye?
- Qu'adviendra-t-il du tracé des frontières entre nos 2 pays quand ils seront au pouvoir? Sauront-ils se montrer plus enthousiastes?
- Comment aborderont-ils le dossier des détenus libanais dans les prisons syriennes?
- Accepteront-ils de revoir plus d'une centaine d'accords bilatéraux signés du temps de Lahoud & Co si les députés libanais le réclamaient?
- Consentiront-ils à dissoudre le Haut Conseil syro-libanais si le gouvernement libanais le demandait?
- Pensent-ils que le Liban faisait et fait encore partie de la Syrie?
- Comment qualifient-ils les 29 ans de présence syrienne au Liban: doit-on parler d'occupation, de tutelle ou de bienfaisance? Est-il nécessaire de s'excuser pour tout ce qu'on a fait subir au peuple libanais au nom du peuple syrien par le régime des Assad père et fils?
- A leur avis qui a assassiné Kamal Joumblatt, Bachir Gemayel, Hassan Khaled, René Moawad, Rafic Hariri, Samir Kassir, Gibran Tuéni, Pierre Gemayel et Walid Eido?
- Quel type de relation pensent-ils entretenir avec le Hezbollah?
- Comment voient-ils les relations entre nos 2 pays à l'avenir (voisin & voisine, époux & épouse ou frère & sœur)?
Certains diront que ce n'est pas le moment de poser ces questions, c'est prématuré, même déplacé, voire démagogique. Toutefois, entre voisins, en famille comme en couple aussi, non seulement c'est toujours le moment pour parler des problèmes qui fâchent, mais n'oublions pas que pour instaurer une relation sereine mieux vaut ne pas avoir de sujet tabou dès le départ. Et contrairement à l'adage, mieux vaut tôt que jamais! Partant de ces constats, nous avons donc l'obligation dans l'intérêt du Liban, mais aussi de la Syrie, d'adresser ces questions à ceux qui souhaitent tenir les rênes du nouveau pouvoir syrien un jour. Une mise au point des leaders de l'opposition syrienne –et des candidats potentiels à ce pouvoir- est pour le moins utile! C'est une excellente occasion pour eux, s'ils le souhaitent dès aujourd'hui, de se démarquer davantage de ce régime qu'ils affrontent en ce moment et que nous avons affronté pendant longtemps.
Enfin, il va de soi qu'une telle démarche ne constitue pas une défense du régime d'Assad, encore moins une remise en cause du droit inaliénable du peuple syrien à la démocratie.
Dans tous les cas, du fond de nos cœurs nous vous souhaitons, chère "sœur", bon courage et bonne chance!
"No terrorism, we want freedom" est incontestablement un slogan noble.
Les protestataires syriens souhaitent un profond changement en Syrie.
Il en est de même pour les militants du 14 Mars. Chacun ses raisons.
Les rafistolages de Bachar El-Assad n'apaiseront pas la population syrienne.
L'intifada syrienne a pour vocation de renverser le régime alaouite.
Ce régime usera de tous les moyens, sécuritaires et diplomatiques, pour se maintenir en place.
Il s'effondrera un jour, c'est le cours de l'Histoire… mais c'est pas demain la veille.
Le jour où ça arrivera, un nouveau régime se mettra en place car la nature a horreur du vide.
Il est difficile de prédire aujourd'hui quelle sera sa composition. De toute façon, c'est une affaire exclusivement syrienne.
Ce qui ne l'est pas, c'est la relation entre le Liban et la Syrie. D'où les incertitudes et un lot de questions que beaucoup de libanais se posent encore et toujours!
- Que pensent les protestataires, de l'offensive syrienne contre le Courant du Futur et des surprises promises?
- Que pensent-ils également des poursuites judicaires syriennes engagées contre des dizaines de personnalités libanaises du 14 Mars?
- Quelle sera leur attitude concernant le Tribunal Spécial pour le Liban si des syriens sont inculpés des assassinats politiques commis au pays du Cèdre? Seront-ils arrêtés et transférés à La Haye?
- Qu'adviendra-t-il du tracé des frontières entre nos 2 pays quand ils seront au pouvoir? Sauront-ils se montrer plus enthousiastes?
- Comment aborderont-ils le dossier des détenus libanais dans les prisons syriennes?
- Accepteront-ils de revoir plus d'une centaine d'accords bilatéraux signés du temps de Lahoud & Co si les députés libanais le réclamaient?
- Consentiront-ils à dissoudre le Haut Conseil syro-libanais si le gouvernement libanais le demandait?
- Pensent-ils que le Liban faisait et fait encore partie de la Syrie?
- Comment qualifient-ils les 29 ans de présence syrienne au Liban: doit-on parler d'occupation, de tutelle ou de bienfaisance? Est-il nécessaire de s'excuser pour tout ce qu'on a fait subir au peuple libanais au nom du peuple syrien par le régime des Assad père et fils?
- A leur avis qui a assassiné Kamal Joumblatt, Bachir Gemayel, Hassan Khaled, René Moawad, Rafic Hariri, Samir Kassir, Gibran Tuéni, Pierre Gemayel et Walid Eido?
- Quel type de relation pensent-ils entretenir avec le Hezbollah?
- Comment voient-ils les relations entre nos 2 pays à l'avenir (voisin & voisine, époux & épouse ou frère & sœur)?
Certains diront que ce n'est pas le moment de poser ces questions, c'est prématuré, même déplacé, voire démagogique. Toutefois, entre voisins, en famille comme en couple aussi, non seulement c'est toujours le moment pour parler des problèmes qui fâchent, mais n'oublions pas que pour instaurer une relation sereine mieux vaut ne pas avoir de sujet tabou dès le départ. Et contrairement à l'adage, mieux vaut tôt que jamais! Partant de ces constats, nous avons donc l'obligation dans l'intérêt du Liban, mais aussi de la Syrie, d'adresser ces questions à ceux qui souhaitent tenir les rênes du nouveau pouvoir syrien un jour. Une mise au point des leaders de l'opposition syrienne –et des candidats potentiels à ce pouvoir- est pour le moins utile! C'est une excellente occasion pour eux, s'ils le souhaitent dès aujourd'hui, de se démarquer davantage de ce régime qu'ils affrontent en ce moment et que nous avons affronté pendant longtemps.
Enfin, il va de soi qu'une telle démarche ne constitue pas une défense du régime d'Assad, encore moins une remise en cause du droit inaliénable du peuple syrien à la démocratie.
Dans tous les cas, du fond de nos cœurs nous vous souhaitons, chère "sœur", bon courage et bonne chance!