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Damas, 2 septembre 2013. Douze jours après le massacre chimique de Ghouta. Bachar el-Assad accorde une interview au Figaro. « J’affirme que nous n’avons jamais dit posséder de telles armes (chimiques)... Nous les avons défiés d’avancer une seule preuve (sur l’attribution de l’attaque de Ghouta au régime), ils (Américains et Français) en ont été incapables... Toutes les accusations se fondent sur les allégations des terroristes (rebelles) et sur des images vidéos arbitraires diffusées sur internet. ». Donc, je résume : au début du mois de septembre, le président syrien ne reconnaissait pas posséder des armes chimiques, niait être l’auteur du massacre du 21 août, déniait l’existence de preuves contre lui et méprisait la souffrance des victimes syriennes. Deux semaines plus tard, le même Bachar el-Assad accorde une interview à Fox News. « Ce n’est plus un secret (la Syrie possède des armes chimiques)... Nous n'avons pas utilisé les armes chimiques (le 21 août). Nous avons la preuve que les groupes terroristes ont fait usage de gaz sarin. Toute l'histoire (que le gouvernement syrien les a utilisés) ne tient pas... Il y a beaucoup de faux sur internet (vidéos montrant des victimes des attaques chimiques)... La semaine dernière, nous avons adhéré à la Convention internationale sur l’interdiction des armes chimiques. Nous devons en conséquence, accepter de se débarrasser de ces armes, c’est-à-dire de les détruire. » Donc, je résume : à la mi-septembre, le même président syrien reconnaissait posséder des armes chimiques, niait toujours être l’auteur du massacre du 21 août, déniait toujours l’existence de preuves contre lui et méprisait toujours la souffrance des victimes, mais à la grande surprise, acceptait publiquement de détruire ses stocks d’armes chimiques. Halte, stop ! Il y a quelque chose qui ne tourne pas rond entre ces deux interviews. Je ne vois que deux explications. Bachar el-Assad souffre soit d’un trouble schizophrénique, soit d’une attaque de panique. Etant donné le contexte des frappes franco-américaines, le second diagnostic s’impose de lui-même.
Sans se rendre compte
le dernier tyran des Assad vient de donner une preuve irréfutable que son
régime est bel et bien l’auteur de l’attaque chimique de Ghouta, qui a fauché la
vie à plus de 1500 personnes dont plus de 400 enfants. L’ironie de l’histoire est
extraordinaire. En effet, pourquoi
diable, un tyran de la trempe de Bachar el-Assad, accepterait-il soudainement,
en l’espace de quelques jours, de se débarrasser d’un arsenal que la Syrie des
Assad, père et fils, a acquis méticuleusement depuis une quarantaine d’années,
une opération qui pourrait coûter à son pays plus d’un milliard de dollars, alors qu'il attribue les attaques chimiques du 21 août aux « terroristes » que ses troupes combattent ?
Foutaises. Le président syrien sait que c’est son régime qui est l’auteur de ce massacre.
Et pour cause ! C’est lui et son frère qui en ont donné l’ordre. Il sait
qu’accuser les rebelles est une couleuvre difficile à avaler même quand on a un
fidèle protecteur comme Vladimir Poutine, même quand on a en face des djihadistes
de tout poil et même quand on a des défenseurs aussi disjonctés que Bouthyana
Chaaban et Nasser Qandil, yérrid el3ein 3announ. La conseillère politique et médiatique du président
syrien a expliqué le plus sérieusement au monde que les rebelles avaient kidnappé
les victimes de Lattaquié et les avaient gazées à Damas ! Quant à l’ancien
député libanais de la mouvance libanaise pro-syrienne « 8 Mars », il est sûr qu’il s’agissait
d’une erreur de manipulation lors de la préparation de l’attaque par les
rebelles avec du gaz sarin périmé fourni par l’Arabie saoudite ! Lol. Trêve de plaisanteries. Bachar
el-Assad l’a reconnu au Figaro, « dans
les pays qui possèdent une telle arme (chimique), la décision (de s’en servir)
est centrale. » Il sait aussi, que le franchissement de cette
« ligne rouge », fixée par Barack Obama, ne peut pas rester sans
de graves conséquences pour son régime en général (frappes militaires), et pour
lui en particulier (poursuites judiciaires par la Cour Pénale Internationale).
Alors, en sacrifiant son arsenal
chimique, il espère naïvement sauver sa peau et son régime.
Tout cela n’aurait
jamais pu avoir lieu sans la tragédie de Ghouta et sans la stratégie d’Obama. La double rime est
fortuite. Et pour mieux comprendre l’évolution actuelle, je vous propose
de revenir sur les événements qui se sont déroulés depuis la publication de l'épisode 2 de ma trilogie
sur la Syrie, le 9 septembre.
Précisions
d’abord, que l’idée de démanteler
l’arsenal chimique des Assad a été lancée par John Kerry le 9 septembre 2013 et
non par Sergueï Lavrov. Répondant à la question d’un journaliste à savoir
que peut encore faire Bachar el-Assad pour échapper aux frappes, le secrétaire
d’Etat américain a répondu : « Il
pourrait transférer l'intégralité de son arsenal chimique à la communauté
internationale dans la semaine à venir. » Ce n’est qu’ensuite que le
ministre russe des Affaires étrangères, a saisi l’occasion, rapidement, avant
que le Congrès américain ne se prononce, pour éviter à la Syrie mais aussi à la
Russie, et les frappes américaines et l’humiliation internationale. Précisons
ensuite, que le ministre russe des Affaires étrangères, n’a accepté de prendre
ce train en marche, que lorsque Vladimir
Poutine a compris que Barack Obama était déterminé à réagir aux attaques
chimiques commises par le régime de Bachar el-Assad sur la population et
les rebelles syriens de Ghouta le 21 août 2013. Le président russe a fini par
comprendre que le recours d’Obama au vote du Congrès américain, n’a été décidé
par le président américain que dans le but de permettre à la force de frappe
américaine d’avoir les coudées franches dans l’intervention militaire en Syrie.
Il faut quand même rappeler, que la veille du 9 septembre, on parlait de
frappes limitées certes, mais massives et en deux vagues, pour s’assurer de la
destruction totale de dizaines de cibles, pouvant faire intervenir à la fois les
Tomahawks, des missiles de croisière guidés
par GPS d’une portée de 2 500 km pouvant voler à 900 km/h et à 20 m du sol, à un
million de dollars la pièce, et les B-2 Spirit of America, des bombardiers furtifs à 11 000 km de rayon d’action et à deux milliards
de dollars l’unité ! De quoi effrayer, même, que dis-je, surtout, tous les
nostalgiques de l’époque soviétique, Poutine et Assad en tête ! Précisons enfin, que depuis deux ans
et demi les chefs d’État occidentaux
cherchaient une excuse, un prétexte, une échappatoire, wlak min ghaymé, pour ne pas intervenir en Syrie. Et s’ils ont
décidé de le faire en ce début de mois de septembre, c’est parce que tous les
éléments confirmaient avec une grande certitude la responsabilité du régime
syrien dans le massacre chimique du 21 août. Que personne ne se leurre, les
Occidentaux se seraient engouffrés dans n’importe quelle brèche d’incertitude
pour éviter d’intervenir militairement dans la guerre civile syrienne.
Mais
des incertitudes, il y en avait peu. A commencer par la conclusion des inspecteurs de l’ONU suite à leur mission en Syrie.
Leur rapport, « Report on the Alleged Use of Chemical Weapons in the Ghouta Area of Damascus on 21 August 2013 »,
rendu public le 16 septembre, ne
laisse aucun doute sur l’origine de ces attaques aux armes chimiques. Ce
rapport de 38 pages se base sur l'interview des survivants et des témoins, les rapports médicaux, l'examen des munitions utilisées et l'impact au
sol et sur les bâtiments, ainsi que sur les prélèvements environnementaux et
biologiques réalisés sur place. Rappelons au passage que le régime syrien, n’a pas facilité le
travail de ces inspecteurs. Il a par exemple soumis les zones qui devaient être
inspectées à un bombardement intensif pendant cinq jours, pour permettre au
« temps » d’effacer certaines preuves. Autre problème, alors que l'équipe de l'ONU
se trouvait sur place depuis le 18 août, elle n’a pu intervenir
qu’entre le 26 et le 29 août à raison de 5 h par jour seulement.
Toujours
est-il, le rapport de l’ONU confirme en grande partie les rapports des
renseignements américains et français, notamment en ce qui concerne la
symptomatologie post-attaque, caractéristique d’une exposition à un gaz neurotoxique
(voir Art.178). Selon les enquêteurs de l’ONU, il existe des preuves flagrantes et convaincantes qu’une attaque
chimique massive, à l’aide de roquettes sol-sol contenant du gaz sarin, a visé
la population civile des régions d’al-Ghouta de la banlieue de Damas le 21 août
2013. Il en apporte des éléments nouveaux qui montrent la cruauté des auteurs
de l’attaque. Sur les conditions météorologiques,
par exemple. Le choix nocturne de cette attaque visait à accroitre son
efficacité. On a noté à l’aube du 21 août, une chute des températures, entre 2h
et 5h du matin. Ceci a eu comme conséquence de provoquer un mouvement d’air du
ciel vers le sol, le gaz toxique étant lourd, pouvait ainsi rester plus
longtemps au niveau du sol et mieux pénétrer dans les habitations et les abris
où s’est réfugiée la population civile.
Même
si les enquêteurs de l’ONU ne se prononcent pas sur les auteurs des attaques
chimiques, ce qui ne faisait pas partie de leur mission (sinon la Syrie et la
Russie auraient fait obstacle), ils
donnent suffisamment d’éléments techniques pour incriminer encore une fois le
régime syrien. Grâce aux détails sur la nature des projectiles
(roquettes modifiées de type 140 mm), le recours à l’artillerie lourde (type
330 mm), la présence de sondes barométriques sur les vecteurs (pour répandre le
gaz à une faible altitude avant l’impact), la nature, la quantité et la qualité
du gaz utilisé (le sarin de Ghouta était de "meilleure qualité" que celui utilisé
par le pro en la matière, Saddam Hussein, en 1988 ou par les amateurs japonais de la secte Aum, en 1995) et les impacts au sol et sur les bâtiments, il était ainsi aisé de connaitre le fabricant du contenant et du contenu criminels, et
surtout de retracer les trajectoires de ces roquettes chargées du gaz mortel, le sarin.
Tous ces éléments sont accablants pour le régime syrien. Ils ont amené
l’ambassadeur de la Grande-Bretagne à l’ONU à déclarer que « cela ne fait pas penser à
une industrie chimique artisanale ». Mais, ce n’est pas de l’avis du président russe. Et pourtant les roquettes 140 mm sont de fabrication
soviétique attestée et peuvent transporter 2,2 litres de sarin (pour dédouaner
son protégé, Poutine se cache derrière son doigt en affirmant que toute la
région regorge d’armes de fabrication soviétique ; sauf que les experts
savent que les rebelles n’en possèdent pas !), les roquettes 330 mm sont probablement de fabrication syrienne et
peuvent transporter près de 60 litres de sarin (jusqu’à preuve du contraire,
seules les troupes du régime possèdent ces projectiles), le gaz sarin est de fabrication syrienne aussi (surtout en se référant
à l’importante quantité utilisée et à la qualité) et l’origine des tirs ne fait aucun doute. Les roquettes venaient de
zones contrôlées par les troupes de Bachar el-Assad. C'est confirmé à la fois par l’impact des roquettes (à partir desquels
on peut déduire la trajectoire), la
portée des roquettes 140 et 330 mm (connaissant cette portée qui ne dépasse
pas une dizaine de kilomètres, on peut à partir des points cibles, situer les pièces
d’artillerie qui ont servi à les projeter) et
les témoignages humains (visuels et auditifs).
Et pendant ce temps,
la propagande syro-russe continue de plus belle. Les Russes
affirment que la Syrie leur a transmis des éléments qui prouveraient que
l’attaque du 21 août était une provocation de la part des rebelles. Un peu
court pour les croire sur parole. Serguei Lavrov n’hésite pas à affirmer
que « Nous avons les raisons les
plus sérieuses de penser que c’était une provocation ». Pour Poutine, il
s’agit même « d’une provocation
habile » de la part des rebelles. Vous l’avez compris, le mot d’ordre d’Assad, Lavrov et Poutine,
est le même : « provocation ».
C’est ce qui a amené les Américains à considérer que le ministre russe des
Affaires étrangères nage à contre-courant des faits. Dans une tentative de faire diversion, Vladimir Poutine a rappelé que
l’arsenal chimique syrien n’a vu le jour que « comme une alternative à l’arme nucléaire d’Israël ». Ce
qui est vrai. Rappelons qu’Israël nie détenir des armes nucléaires et pourtant
l’Etat hébreux place le Moyen-Orient tout entier sous la menace de 200 têtes
nucléaires ! Il faut aussi savoir qu’Israël n’est pas signataire du Traité
sur la non-prolifération des armes nucléaires (TNP). Et c’est sans parler de son
arsenal chimique et bactériologique. Il n’empêche que tout le monde sait que le
régime syrien se garde de répondre même avec des armes conventionnelles aux
attaques israéliennes. En tout cas, faut-il rappeler à Poutine que pour l’instant les armes chimiques du
régime syrien n’ont servi que contre la population syrienne ?
Outre
les rapports de l’ONU et des services de renseignements américains et français,
il y a aussi un autre rapport particulièrement intéressant de l’ONG, Human Rights Watch (HRW), sur les
attaques de Ghouta. « Attacks on Ghouta : Analysis of Alleged
Use of Chemical Weapons in Syria ». La
conclusion de ce rapport indépendant est aussi sans appel : « les
preuves examinées suggèrent que les attaques chimiques du 21 août sur Ghouta
ont été menées par les forces gouvernementales ». On y retrouve
tous les éléments accablants des autres sources contre le régime syrien :
la symptomatologie des victimes, la nature des munitions utilisées, les
témoignages et les analyses des vidéos diffusées. Le rapport de HRW attire
l’attention sur le fait qu’il est parfaitement admis et établi à plusieurs
reprises, que les troupes de Bachar
el-Assad possèdent des roquettes de 140 mm et de 330 mm, et leurs lanceurs,
utilisées dans les attaques du 21 août, mais jamais les rebelles. Il faut
savoir aussi que le remplissage des roquettes en gaz sarin avant l’attaque -2,2
litres dans les roquettes 140 mm et 60 litres dans les roquettes de 330 mm- est
une opération à très haut risque qui ne peut être réalisée qu’avec des
spécialistes en armes chimiques. Et là aussi, le régime possède les moyens
humains et techniques pour cela, pas les rebelles. Autre information capitale,
l’Iran est le seul pays au monde qui possède des lance-roquettes de type 333 mm
(Falaq-2). Les roquettes syriennes utilisées dans l’attaque chimique du 21 août
qui font 330 mm sont compatibles avec les lance-roquettes iraniens. Jusqu’à
preuve du contraire, là encore, seules
les troupes de Bachar el-Assad possèdent une telle artillerie. Ces
roquettes mesurent 2,6 m de long et 33 cm de large. En version chimique, elles
auraient déjà été utilisées dans la
banlieue de Damas à Adra pour la première fois le 5 août 2013, soit deux
semaines avant les attaques de Gouta. En version conventionnelle hautement
explosive, elles ont déjà été utilisées par les troupes de Bachar el-Assad contre
les rebelles à Damas le 4 janvier 2013 et à Homs le 2 août 2013.
Récapitulons. Quatre rapports
indépendants, de l’Organisation des Nations Unies, de Human Rights Watch, des
renseignements américains et des renseignements français, désignent directement
et indirectement le régime de Bachar el-Assad comme l’auteur des attaques
chimiques du 21 août, qui ont fait près de 1500 morts, dont plus de 400 enfants. La
mobilisation de Barack Obama et de François Hollande pour intervenir en Syrie,
alors que les populations américaines et françaises y sont opposées, prouve que
ces dirigeants occidentaux ont des preuves irréfutables de la responsabilité du
régime de Damas dans ce massacre odieux. L’acceptation soudaine de Bachar
el-Assad et de Vladimir Poutine de se débarrasser de l’arsenal chimique syrien,
plaide indiscutablement en faveur de la culpabilité du régime de Damas dans la
tragédie de Ghouta. Nous sommes donc à six éléments accablants pour le régime
de Bachar el-Assad dans le massacre chimique de Ghouta du 21 août 2013. Assad
et Poutine le savent. Et pour cause ! Ils ne sont pas dupes. Ils ont vite compris que la communauté
internationale ne pouvait pas laisser le recours du régime syrien à ces
« armes de destruction massive » sans réagir. Il était donc impératif au duo syro-russe
de proposer de quoi freiner la machine de guerre occidentale qui se mettait en
place en Méditerranée orientale.
C’est
dans ce contexte précis qu’il faut placer l’adhésion
du régime de Bachar el-Assad à la Convention internationale sur l'interdiction
des armes chimiques (CIAC), le 12 septembre. C’est dans ce contexte aussi qu’il
faut interpréter l’accord
américano-russe, signé à Genève, le 14 septembre. Selon les termes de cet accord
historique, Damas doit présenter une information complète sur ces armes
chimiques en moins d’une semaine, délai qui prenait fin ce weekend. Effectivement,
le régime syrien a fourni il y a deux
jours une première liste de ces armes chimiques à l’Organisation pour
l'interdiction des armes chimiques (OIAC), basée à La Haye, qui s’est penchée
dès samedi à l’étude des moyens de les éliminer. Eh oui, on n’a jamais connu la
tyrannie des Assad aussi obéissante et aussi docile ! Encore une preuve de
sa culpabilité. Certes, ces armes ne sont pas encore détruites, mais c’est déjà
une avancée considérable. Avant novembre, des inspecteurs de l’ONU seront
chargés de veiller au bon déroulement du processus d’élimination, qui doit
intervenir au cours de l’année 2014. Reste
à traduire cet accord bilatéral en une résolution onusienne. Les Occidentaux -Américains,
Britanniques et Français- souhaitent « une résolution forte et
contraignante, ainsi qu’un calendrier précis », d’où la nécessité pour
le camp occidental de la placer sous le
chapitre VII qui autorise le recours à la force en cas de violation par le
régime de Bachar el-Assad de ses engagements ou en cas d’utilisation de ces
armes à l’avenir. De leur côté, les
Russes souhaitent une résolution vague et un calendrier au bon vouloir de leur
protégé, Bachar el-Assad. Ils ne veulent surtout pas entendre parler du
chapitre VII. C’est le énième round d’un bras de fer qui dure depuis deux ans et
demi, pour mettre fin au drame syrien. Du côté des États-Unis, on affirme que le
déploiement américain en Méditerranée orientale se prolonge, afin de rester
prêt pour d’éventuelles frappes contre le régime syrien. Et pour faire pression
aussi ! Les Tomahawks et les B-2 Spirit of America constituent
aujourd’hui une épée de Damoclès pour Damas. Beaucoup d’incertitudes demeurent. Mais une chose est sûre, un
processus irréversible s’est engagé. Il devrait dissuader Bachar el-Assad de recourir de
nouveau aux armes chimiques et conduire à terme vers
l’élimination complète de l’arsenal chimique de la Syrie des Assad. Quoi de
mieux que cette note optimiste pour terminer cette trilogie que j’ai consacrée à
la Syrie, à la suite des attaques chimiques du 21 août 2013. Reste le volet
pénal concernant ce crime odieux, et tant d’autres non moins odieux. Comme le
dit si bien Ban Ki-moon, le
secrétaire général des Nations Unies : « Bachar el-Assad a commis de
nombreux crimes contre l'humanité. Je suis certain que les responsables devront
rendre des comptes quand tout cela sera terminé. » Ce jour viendra...
Réf.
Obama expliqué aux nuls. Episode 1/3 : Et nous autres Libanais, qu’avons-nous fait, que faisons-nous et que ferons-nous ? (Art.177) par Bakhos Baalbaki
Obama expliqué aux nuls. Episode 2/3 : Ce que l’on sait sur le massacre d’al-Ghouta (Art.178) par
Bakhos Baalbaki