Pour que les Eglises en Orient décident de fermer le Saint-Sépulcre pendant plusieurs jours, c'est que les projets d'Israël sont inquiétants.
1. Le tombeau de Jésus, un lieu saint pour la moitié de l'humanité
Si l'endroit était un lieu comme les autres, nous déclarerions que l'affaire ne concerne que les autorités locales. Mais ce n'est pas le cas, le site est tout simplement exceptionnel. Le Saint-Sépulcre est un sanctuaire. Il possède un caractère sacré qui concerne la communauté internationale dans son ensemble. C'est le lieu de crucifixion de Jésus de Nazareth (le Golgotha) et le lieu où son corps fut déposé après sa mort (le Saint-Sépulcre).
Rappelons à tout hasard que pour les Chrétiens, Jésus est le fils de Dieu incarné, mort et ressuscité trois jours après sa mort. Pour les Musulmans, c'est un prophète d'Allah, dont le sort est incertain. Pour les uns et les autres, le fils de Marie, immaculée et vierge, est un messie conçu par Dieu, qui reviendra sur Terre à la fin des temps. De ce fait, le tombeau présumé de Jésus de Nazareth, autour duquel est bâtie la basilique de la Résurrection, kanissat el-qiyamat, est le site de pèlerinage le plus important au monde pour les 2,419 milliards de personnes de confession chrétienne sur Terre. Pour que les Eglises de la Terre sainte décident à l'unanimité de fermer ce lieu saint aux fidèles et aux touristes, pendant plusieurs jours, c'est que l'heure est grave.
قبر يسوع المسيح في كنيسة القيامة في القدس Le tombeau de Jésus dans la basilique du Saint-Sépulcre à Jérusalem-Est lors de la fête de Pâques en 2016. Crédit photo: Thomas Coex / AFP |
2. Les raisons de la fermeture du Saint-Sépulcre par les Eglises de la Terre sainte et d'Orient
Dans une déclaration commune, le patriarche grec orthodoxe de Jérusalem Theophilos III, le custode de Terre Sainte de l'ordre catholique des Franciscains, frère Francesco Patton, et un représentant du patriarche arménien apostolique, Nourhan Manougian, font état de leur « grande préoccupation », à cause de la « campagne systématique et agressive » des autorités locales et nationales israéliennes, qui visent à « affaiblir la présence chrétienne à Jérusalem ». Ce qui préoccupe les chefs des Eglises en charge du Statu quo ce sont deux choses distinctes.
D'une part, la décision de la municipalité de Jérusalem d'imposer des taxes sur les biens fonciers non cultuels des Eglises. On pourrait donner raison au maire de la ville, Nir Barkat, s'il n'avait pas de visées politico-idéologiques derrière la tête et si cette mesure n'était pas une « violation flagrante du Statu quo » existant depuis des siècles avec les autorités civiles qui se sont succédées dans la ville sainte, ottomanes, britanniques et même israéliennes. Cette exemption n'est pas un privilège tombé du ciel, elle a été accordé eu égard des actions sociales de ces Eglises en Terre sainte en général et à Jérusalem en particulier.
Une telle imposition menacerait donc les différentes missions des Eglises chrétiennes dans la ville sainte (accueil des pèlerins, construction et gestion des écoles et hôpitaux, mise à la disposition des familles les plus démunies de logements, etc.). Dans tous les cas, il est évident qu'on ne peut pas changer un statu quo centenaire d'une manière unilatérale et brutale, encore moins pour des raisons polico-idéologiques, comme on le verra plus loin.
D'autre part, il y a le projet de loi qui devrait être déposé au Parlement israélien concernant les terres des Eglises. Là aussi, on pourrait donner raison à la Knesset si les parlementaires israéliens avaient la légitimité pour statuer sur cette question, s'ils n'avaient pas de visées politico-idéologiques derrière la tête et si cette mesure ne constituait pas une « loi discriminatoire et raciste qui vise uniquement les propriétés de la communauté chrétienne en Terre Sainte ».
Une telle loi accorderait à l'Etat hébreux le droit d'expropriation des biens fonciers ecclésiastiques vendus à des sociétés privées après l'année 2010. Les chefs des Eglises vont jusqu'à déclarer que « cela nous rappelle toutes les lois de même nature qui ont été adoptées contre les Juifs pendant les périodes sombres en Europe. » Et si c'est si fort, c'est parce qu'Israël fait fi du droit international comme on le verra plus loin.
3. Les motivations de la municipalité de Jérusalem et de l'Etat d'Israël
Le projet de loi est retiré temporairement et rien ne dit qu'il sera adopté par la Knesset le moment venu. Mais rien ne dit non plus, qu'il sera rejeté ou remis aux calendes grecques. Tout ce que l'on sait pour l'instant, c'est que son examen a été reporté dimanche dernier à une date ultérieure. Certes, Israël a annoncé aussi la suspension des décisions municipales de Nir Barkat mardi. Mais là aussi, aucune solution du problème de fond n'est en vue pour le moment, même si les portes du Saint-Sépulcre sont de nouveaux ouvertes aux fidèles et aux touristes.
L'enjeu du projet de loi israélien est facile à comprendre. Il est et il restera la colonisation israélienne des Territoires palestiniens occupés en général et de Jérusalem-Est en particulier. En contrôlant la vente des biens fonciers des Eglises chrétiennes, l'Etat israélien veut contrôler en réalité, l'identité des nouveaux propriétaires qui s'installe dans la ville sainte, et plus grave encore, trouver de nouveaux biens fonciers pour construire de nouvelles colonies juives ou élargir celles existantes. C'est pour cette raison que les Eglises en Orient ont haussé le ton, afin d'amener la communauté internationale à prendre conscience de ce que trame l'Etat hébreux et à dénoncer son projet abjecte.
Pour les motivations de la municipalité de Jérusalem, les choses sont un peu plus compliqué. Celle-ci cherche avant tout à combler son grave déficit budgétaire et sa gestion calamiteuse de la ville, des dépenses de plus en plus croissantes et des recettes qui ne suivent pas. Une grande partie des habitants n'est pas imposable. Une partie des Hiérosolymitains arabes, mais surtout des Hiérosolymitains juifs orthodoxes et leurs familles nombreuses ne travaillent pas et vivent largement des aides sociales. La municipalité espère récupérer l'équivalent de plus de 150 millions d'euros. Dans une année électorale, où Nir Barkat voudra briguer un 3e mandat, ce pactole est précieux. Le timing ne doit donc rien au hasard. En automne, les Israéliens sont appelés aux urnes. C'est d'autant plus précieux que le bilan du second mandat n'est pas à l'avantage du maire sortant. Il est marqué par le licenciement récent de 2 150 employés municipaux. A défaut de réussir à modifier le Statu Quo avec les Eglises chrétiennes, Nir Barkat veut faire pression sur le gouvernement de Netanyahu pour obtenir plus de subventions.
4. Qui est vraiment Nir Barkat, le maire de Jérusalem-Ouest et des colons israéliens de Jérusalem-Est ?
Nir Barkat est d'abord un ex-officier de Tsahal. Il a pris part aux combats lors de l'invasion israélienne du Liban en 1982. Après six ans de bons et loyaux services, et le lot conséquent d'atrocités commises par l'armée israélienne au pays du Cèdre, l'officier entame sa seconde vie en tant qu'homme d'affaires dans le domaine informatique. Il fait rapidement fortune ce qui facilitera sa mue et son entrée dans l'arène politique. Il entame sa troisième vie dans le Likoud, un parti de droite nationaliste, conservatrice et libérale, partisan du Grand Israël et de la colonisation massive des Territoires palestiniens occupés. Les figures importantes du Likoud sont Benyamin Netanyahou (actuel Premier ministre), Menahem Begin et Ariel Sharon (responsables de l'invasion du Liban en 1982) et Ehud Olmert (le chef de la guerre sur le Liban de juillet 2006).
Nir Barkat doit ses minces victoires électorales municipales de 2008 et 2013 à ses idées nationalistes (c'est un fervent opposant au partage de la ville entre Israël et la Palestine), à ses idées colonialistes (c'est un fervent partisan de la colonisation de Jérusalem-Est), à l'abstention massive des électeurs israéliens (davantage chez les Israéliens arabes), et à la crainte des Israéliens laïcs de l'arrivée au conseil municipal des extrémistes juifs (orthodoxes). Dans tous les cas, aux dernières élections municipales, 74% des électeurs de Jérusalem n'ont pas voté, et sur les 36% qui se sont exprimés, seuls 51% ont voté pour Nir Barkat. Pas de quoi pavoiser, sachant en plus, que 99% des 300 000 Palestiniens de Jérusalem-Est ont boycotté le scrutin!
Son élection est tellement dépendante des partis religieux juifs et de l'extrême droite qu'en 2016 il a refusé de participer à la Gay Pride organisée dans la ville, à cause du « préjudice subi par le public haredi (les ultra-orthodoxes), le public religieux et les traditionalistes ». Et pour cerner sa personnalité davantage, il faut savoir qu'en 2015, il a appelé les citoyens Israéliens juifs à porter les armes pour faire face aux Palestiniens, un fusil automatique à la main, pour donner l'exemple sans doute, et dans les quartiers arabes occupés de la ville svp (voir photo). Il fallait bien faire comprendre à ses administrés palestiniens qui dicte la loi à Jérusalem-Est. Un grand esprit démocrate et humaniste le Barkat!
Un jour, il était interrogé sur sa politique abjecte de discrimination (10% du budget municipal de l'éducation et des infrastructures étant consacré à Jérusalem-Est et 90% à Jérusalem-Ouest) et de colonisation (il est interdit aux Palestiniens d'acheter des biens immobiliers et fonciers en Israël, alors que les Israéliens s'offrent le droit et le luxe de coloniser massivement les Territoires palestiniens occupés), il faut voir à quel point il était embarrassé, avalant sa langue et mangeant ses mots.
En un mot justement, on peut dire que Nir Barkat est maire de Jérusalem-Ouest et des colons israéliens-juifs de Jérusalem-Est. Ça fait long comme titre, mais c'est la triste réalité.
5. Alors sauriez-vous trouver le mot-clé, qui résume à lui seul le bras de fer entre les Eglises chrétiennes et l'Etat hébreux ?
Les principaux gardiens des lieux saints chrétiens à Jérusalem sont l’Église orthodoxe grecque, l’Église catholique romaine et l'Église orthodoxe arménienne. Les Eglises orthodoxes Coptes, Éthiopiens et Syriaques ont aussi des responsabilités, mais d'une moindre importance. D'autres Eglises catholiques et protestantes sont présentes en Terre sainte : maronite, catholique arménienne, melkite, syriaque, chaldéenne, anglicane et luthérienne.
Adib Jawad Joudeh Al-Husseini "The Muslim man with the key to the Holy Sepulchre Church" BBC, 9 May 2017 |
Et puis un beau jour du mois de février de l'an de grâce 2018, les autorités israéliennes ont ressorti un projet de loi, concocté sur mesure, qui traine pourtant dans les tiroirs depuis juillet 2017, et Nir Barkat, le maire-shérif comme on l'appelle, se réveilla à la 10e année de son règne et eut la brillantissime idée de renflouer les caisses vides de sa municipalité par le denier des Eglises chrétiennes en Terre sainte.
Que personne ne perde le nord, la question, la seule, est de savoir, comment ont-ils osé? Il y a quelque chose qui ne tourne pas rond dans cette affaire! Effectivement, rien de tout cela n'aurait pu avoir lieu, au moins en ce moment, si le président américain, Donald Trump, n'avait pas décidé de reconnaître Jérusalem comme capitale d'Israël et d'y transférer l'ambassade américaine de Tel-Aviv au mois de mai! Le bras de fer entre les 13 Eglises officielles de Jérusalem et les autorités israéliennes, locales et nationales, est l'une des conséquences indirectes du soutien inconditionnel américain en général, et de l'administration Trump en particulier, à Israël, ainsi que de l'indulgence de la communauté internationale, notamment de l'Union européenne, avec l'Etat hébreux.
Cette affaire fait couler beaucoup d'encre et pourtant c'est l'archevêque palestinien Atallah Hanna, du Patriarcat grec orthodoxe de Jérusalem, qui résume la situation le mieux. « Les autorités d'occupation (israéliennes) cherchent à changer cette réalité dans le but d'étendre leur contrôle sur Jérusalem et d'affaiblir et de marginaliser la présence des Arabes et des Musulmans en général, et des Chrétiens en particulier, dans la ville. Nous ne céderons pas à ces décisions suspectes et injustes. » Alors, sauriez-vous trouver dans ce paragraphe le mot-clé qui résume à lui seul le fond du problème ? C'est « occupation » et rien d'autre.
Le bras de fer entre les Eglises en Orient et l'Etat hébreux nous rappelle deux réalités incontestables.
. D'une part, Israël est une puissance occupante de Jérusalem-Est et de la Cisjordanie, territoires acquis durant la guerre des Six Jours en 1967 et conserver par la force, en violation d'une dizaine de résolutions du Conseil de sécurité de l'ONU.
. D'autre part, la vie sous occupation israélienne est faite de violation de droit, d'arbitraire et d'injustice, mais aussi de répression, d'emprisonnement, de destruction, de blessés et de morts, ainsi que d'impositions nouvelles et d'expropriations de terres.
Par conséquent, les autorités d'Israël, que ce soit au niveau national, le gouvernement Netanyahou, comme au niveau local, la municipalité de Nir Barkat, n'ont aucune légitimité pour lever des impôts et des taxes dans une ville considérée comme occupée par le droit international. Les Eglises de la Terre sainte présentes à Jérusalem-Est n'ont donc pas à payer un shekel à l'occupant israélien. D'ailleurs, ça doit être le cas de tous les Palestiniens, musulmans et chrétiens, de tous les Territoires palestiniens occupés par Israël. La souveraineté israélienne s'arrête aux frontières de 1967. C'est le droit international qui le dit.
Alors, la question qui s'impose de nos jours est celle de savoir jusqu'à quand Israël bénéficiera d'une immunité diplomatique malgré sa violation des décisions du Conseil de sécurité de l'ONU, à savoir les résolutions 242 (votée le 22 novembre 1967), 252 (21 mai 1968), 267 (3 juillet 1969), 298 (25 septembre 1971), 338 (22 octobre 1973), 446 (22 mars 1979), 465 (1er mars 1980), 476 (30 juin 1980), 478 (20 août 1980) et 2334 (23 décembre 2016).
Dans cette dernière, votée à l'unanimité avec l'abstention historique des Etats-Unis (du temps d'Obama!), le Conseil de sécurité « réaffirme que la création par Israël de colonies de peuplement dans le Territoire palestinien occupé depuis 1967, y compris Jérusalem-Est, n’a aucun fondement en droit et constitue une violation flagrante du droit international et un obstacle majeur à la réalisation de la solution des deux États et à l’instauration d’une paix globale, juste et durable ». Voilà, la messe est dite.
6. L'enjeu pour Israël est encore et toujours le même, le contrôle géographique et démographique de Jérusalem-Est, un territoire palestinien occupé
Qui dit « occupation », dit « colonisation », deux mots-clés jumeaux qui résument bien l'enjeu du bras de fer entre les Eglises de la Terre sainte et l'Etat hébreux. Qui croit que Nir Barkat, membre du Likoud, a agit sans l'approbation de Benjamin Netanyahou, chef du Likoud, sur un sujet aussi grave, est un naïf qui a trop abusé de falafels depuis le début de la semaine. Non seulement les deux hommes se sont concertés, mais ils ont établi ensemble l'offensive actuelle contre les Eglises en Orient.
Netanyahou est chargé de trouver des terres pour établir de nouvelles colonies isaéliennes à Jérusalem-Est, à charge de Nir Barkat de trouver l'argent pour les construire et d'aider les nouveaux colons juifs à s'y installer. Non mais il faut être né de la dernière pluie pour ne pas saisir que le droit d'expropriation qu'Israël veut s'octroyer sur les ventes des biens ecclésiastiques visent triplement : à mettre la main sur de nouveaux biens fonciers, à empêcher les ventes à des non-Israéliens et des non-Juifs, et à obliger les Eglises de la Terre Sainte à ne vendre de facto qu'à l'Etat israélien. Le projet de loi israélien est tout simplement infâme.
Au fond, Israël prend les gens de par le monde pour des cons. Ce n'est pas nouveau. Libre à ceux qui se laissent faire. Mais l'Etat hébreux doit comprendre qu'il y a dans ce monde des gens qui ne le sont pas et qui ont de la mémoire. Le 29 octobre dernier, il y a quatre mois seulement, un autre projet de loi infâme devait être examiné au Parlement israélien. Son titre suffit à vous donner une idée de son contenu: le « Grand Jérusalem ». Il propose, tenez-vous bien, de placer des colonies juives en Cisjordanie, sous l'administration juridique de la municipalité de Jérusalem, contrôlée par Nir Barkat. C'est une annexion de facto des colonies israéliennes dans les Territoires palestiniens occupés. C'est pas génial comme idée? D'une part, Israël renvoie l'application des résolutions de l'ONU aux calendes grecques, et d'autre part, l'Etat hébreux, ramène 150 000 électeurs juifs de plus à Nir Barkat et ses amis.
Plus grave encore, deux jours après la prise de fonctions de Donald Trump, le 22 janvier 2017, les services municipaux du célèbre Nir Barkat ont estimé que « les règles du jeu ont changé » et ont annoncé l'expansion des colonisations israéliennes à Jérusalem-Est, précisant que « ces 566 (nouveaux) logements (à construire) ne sont qu'un coup d'envoi, nous avons des plans pour la construction de 11 000 logements qui attendent les autorisations ». Le 8 novembre dernier, l'extension de la colonisation israélienne s'élevait à 240 logements, et le 25 octobre, le plan de colonisation juive concernait la construction de 176 logements dans la partie arabe de la ville sainte. Ça va aller ou il vous faut un dessin?
Plantu, 29 juillet 2015 Après l'annonce de la construction de 500 logements à Jérusalem-Est et 300 logements en Cisjordanie |
Avec Israël -grande démocratie comme je l'ai écrit dans un article récent, soit dit au passage- tout suit la logique du fait accompli. Dès qu'il s'agit des Palestiniens, tout est violation du droit international et des droits de l'homme. Grâce à un effort constant et continu dans ce sens de la part d'Israël, plus de 500 000 Israéliens-Juifs sont implantés sur les territoires palestiniens conquis par la force des armes en 1967, dont la moitié dans la ville sainte. Le bras de fer actuel entre les Eglises de la Terre sainte et l'Etat hébreux, n'est qu'un nouveau chapitre ouvert de la judéisation de Jérusalem-Est.
Par conséquent, il est grand temps de ramener l'Etat hébreux à respecter les résolutions du Conseil de sécurité de l'ONU. Il est là le fond du problème. Tout le reste n'est que palabres. Israël n'a pas la légitimité nécessaire pour lever des impôts et imposer des taxes dans les Territoires palestiniens occupés, encore moins d'exproprier qui que ce soit, en violation flagrante du droit international. Ni à Jérusalem-Est ni en Cisjordanie. Ni avec les Eglises de la Terre sainte ni avec les Palestiniens de tous les Territoires palestiniens occupés.